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232 REGISTRES DU BUREAU [i57i]
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[2. — Assemblées de Ville des 25 et 28 Septembre.]
(A, fol. 72 v»; B, fol. 222 v°.)
Ces commandement et lettres receues, lesdictz sieurs Prevost des Marchans et Eschevins, se mons-trans promptz et devotz envers leur prince et naturel seigneur, auroient, le vingt troisiesme jour desd, mois et an, faict expedier mandemens à Messieurs les vingt quatre Conseillers de ladicte Ville au lundy ensuyvant, affin de eulx trouver en l'Hostel d'icelle Ville, pour oyr la lecture desdictes lettres et adviser par ensemble à ce qui estoict necessaire et requis pour telle si sumptueuse et manificque entrée. Dont ensuict la teneur dudict mandement -1'.
Le lundy vingt cinquiesme jour d'iceulx mois et an, pour ce que lesdictz sieurs Conseillers ne se trouverent en nombre suffizant audict Hostel de Ville pour l'effect dessusdict, ladicte assemblée fut remise et continuée au jeudy ensuivant. Et à ces fins furent expédiez nouveaulx mandemens ausdictz sieurs Conseillers.
A ce jour de jeudy vingt huictiesme de Septembre audict an, en ladicte assemblée, seroient comparuz:
Messieurs Marcel, Prevost des Marchans;
Poulin, Dauvergne, Boucquet, de Cressé, Eschevins;
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President L'Huillier, Dudrac, Perrot, d'Athis, Dugué, Larcher, Leliepvre, Sanguyn, de Chomedey, de Palluau, de Jumeauville, Huault, Sanguyn, srde Livry, Leprebstre et Aubery, Conseillers.
En laquelle assemblée, après que ledict sieur Prevost des Marchans auroict faict bien amplement entendre les causes d'icelle, et lecture faicte desdictes lettres du Roy cy dessus transcriptes, auroict esté conclud, advisé et deliberé par toute la compai-gnye que l'on doibt faire à Leurs Majestez, esdictes entrées, par debvoir, tout le service, honneur, sump-tuosité, magnifrîcence et triumphe qu'il sera possible, tant par demonstration de joye, allégresse, poésie, perspective, sculpture, painctures, sump-tueulx accoustremens que aultrement, et faire en sorte que lesdictes entrées soient aussy excellentes et non moindres qu'il fut faict par ladicte Ville ès entrées du feu Roy Henry, que Dieu absolve, et la Royne mere du Roy -2).
Et pour subvenir aux fraiz qu'il conviendra faire, prandre et recouvrer jusques, à la somme de quarante huict mil livres tournois pour quatre mil livres tournois de rentes à prandre sur les plus valleurs des fermes cy devant allienées à ladicte Ville pour la solde'3' des cinquante mil hommes de pied'4'.
Et pour oster et lever la difficulté qui pourroit intervenir pour le regard des robbes que lesdictz sieurs Conseillers et Quarteniers de ladicte Ville
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(1> Var. -Ensuit le dit mandement- (B). Malgré cette annonce, les lettres de convocation n'ont pas été insérées en cet endroit. Elles figurent à la date du 23 septembre sur les deux Registres et dans le présent Volume, sous le n° CCCXXXIII, page 190.
(-> L'entrée d'Henri II eut lieu le 16 juin 1549 et celle de Catherine de Médicis, le 18 juin. La relation en est imprimée dans le tome III de notre Collection, pages i64-i8o.
f" Le Registre A porte fautivement nia somme», au lieu de «solde»,
(i) Les lettres patentes autorisant la ville de Paris à faire cet emprunt de 48,ooo livres sont datées de Paris, le 4 octobre 1670, et furent enregistrées à la Chambre des comptes le 16 du même mois. Nous en donnerons la partie essentielle : "Comme nous ayons nagueres résolu par l'advis de la Royne, nostre très honnorée dame et mere, de faire dedans brief temps nostre entrée en la ville de Paris, avecques nostre très chere et bien amée la Royne nostre future espouze, et pour cest effect eussions adverti et mandé noz très chers et bien amez les Prevost des Marchans et Eschevins de la dicte Ville de eulx preparer et donner ordre de. bonne heure pour nous y recepvoir, faisant les choses avecques telle honnesteté et despence qu'ilz ont accoustumé faire aux entrées de noz predecesseurs ; sur quoy ayant faict assembler les Conseillers de nostredicte Ville, qui auroient advisé de nous faire dire et remonstrer que, à l'occasion des autres grandes charges ct affaires que nostredicte Ville a cy devant euz à supporter et qu'il leur convient encores chacun jour faire, pour les euvres et reparations requises et necessaires à faire en nostredicte Ville, ilz ne pourroient supporter lesdiz fraiz et n'auroient aucun moyen, si ce n'estoyt qu'il nous pleust leur permectre de vendre et constituer rente à ceulx qui en vouldroient acquerir jusques à la somme de quatre mil livres tournois par chacun an, pour promptement recouvrer la somme de quarante huict mil livres tournois, et les assigner sur les plus valleurs des aydes et impositions qu'ilz lievent par permission de noz predecesseurs à nostredicte Ville pour le faict de la soulde des cinquante mil hommes de pied, après les rentes cy devant sur ce constituées, charges et fraiz sur ce payez, ainsi que en autre cas semblable a esté faict, et leur a esté permis, mesmes pour l'entrée du feu Roy nostre très honnoré seigneur et pere... Sçavoir faisons que nous, voullans favorablement traicter lesdiz Prevost des Marchans et Eschevins, et affin que lesdictes œuvres et reparations necessaires à faire en nostre dicte Ville ne soient délaissées et discontinuées à l'advenir,.. . avons.. . voullu, permis et octroyé, voulons, permettons et octroyons à iceulx Prevost des Marchans et Eschevins que, pour satisfaire et fournir aux fraiz lant de nostre dicte entrée que de celle de la Royne,...et aux dons qui nous seront respectivement faictz, et mesmes pour la despence des arcs triumphans, théâtres, portiques et eschaffaulx qui seront mis et apposez ès rues et carrefours de ladicte Ville, robes et habitz desdictz Prevost des Marchans et Eschevins, etautrcs officiers d'icelle Ville, ainsi qu'il a esté faict en semblable pour
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